Allemagne - États unis : la rupture

[Malko Linge]

On ne mesure pas le traumatisme que représente pour nos voisins le fait
d'être considérés désormais comme ennemis des États unis. Pour des
Français, depuis de Gaulle, les États unis ont toujours été crédités de
mauvaises intentions impériales

Pour les Allemands, qui avaient déjà émigré en masse vers les États unis
depuis le XIXème siècle, l'Amérique était aussi devenue, depuis la
seconde guerre mondiale, le phare de la démocratie et le rempart ultime
face à l'ogre soviétique

Et du coup le gouvernement allemand a toujours été depuis 1949 l'allié
le plus fidèle des États unis, celui qui refusait toutes les tentatives
gaullistes pour autonomiser la défense et la politique étrangère européenne.

[Malko Linge]

Post by Malko Linge
On ne mesure pas le traumatisme que représente pour nos voisins le fait
d'être considérés désormais comme ennemis des États unis. Pour des
Français, depuis de Gaulle, les États unis ont toujours été crédités de
mauvaises intentions impériales
Pour les Allemands, qui avaient déjà émigré en masse vers les États unis
depuis le XIXème siècle, l'Amérique était aussi devenue, depuis la
seconde guerre mondiale, le phare de la démocratie et le rempart ultime
face à l'ogre soviétique
Et du coup le gouvernement allemand a toujours été depuis 1949 l'allié
le plus fidèle des États unis, celui qui refusait toutes les tentatives
gaullistes pour autonomiser la défense et la politique étrangère européenne.

Ce lien s'était évidemment distendu depuis la chute du mur en 1989. En
2002, le chancelier Schröder avait même pris l'initiative, pour la
première fois, de s'opposer aux États unis en refusant de soutenir
l'invasion de l'Irak.

Mais aujourd'hui on est entré dans une toute autre phase avec un
président américain qui se montre désormais nettement plus agressif vis
à vis de la chancelière allemande qu'il ne l'est à l'égard du président
russe...

[Malko Linge]

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On ne mesure pas le traumatisme que représente pour nos voisins le
fait d'être considérés désormais comme ennemis des États unis. Pour
des Français, depuis de Gaulle, les États unis ont toujours été
crédités de mauvaises intentions impériales
Pour les Allemands, qui avaient déjà émigré en masse vers les États
unis depuis le XIXème siècle, l'Amérique était aussi devenue, depuis
la seconde guerre mondiale, le phare de la démocratie et le rempart
ultime face à l'ogre soviétique
Et du coup le gouvernement allemand a toujours été depuis 1949 l'allié
le plus fidèle des États unis, celui qui refusait toutes les
tentatives gaullistes pour autonomiser la défense et la politique
étrangère européenne.

Ce lien s'était évidemment distendu depuis la chute du mur en 1989. En
2002, le chancelier Schröder avait même pris l'initiative, pour la
première fois, de s'opposer aux États unis en refusant de soutenir
l'invasion de l'Irak.
Mais aujourd'hui on est entré dans une toute autre phase avec un
président américain qui se montre désormais nettement plus agressif vis
à vis de la chancelière allemande qu'il ne l'est à l'égard du président
russe...

Ce retournement offre une opportunité unique de renforcer l'intégration
européenne. Mais cela implique aussi d'obliger l'Allemagne à changer
radicalement de politique en Europe et de renoncer enfin à son égoïsme
mercantiliste insupportable.

Sans quoi un tel renforcement de l'intégration européenne ne pourrait
pas être acceptable pour les autres Européens. Et au premier chef pour
les Français et les Italiens...

[Mr H.­]

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On ne mesure pas le traumatisme que représente pour nos voisins le
fait d'être considérés désormais comme ennemis des États unis. Pour
des Français, depuis de Gaulle, les États unis ont toujours été
crédités de mauvaises intentions impériales
Pour les Allemands, qui avaient déjà émigré en masse vers les États
unis depuis le XIXème siècle, l'Amérique était aussi devenue,
depuis la seconde guerre mondiale, le phare de la démocratie et le
rempart ultime face à l'ogre soviétique
Et du coup le gouvernement allemand a toujours été depuis 1949
l'allié le plus fidèle des États unis, celui qui refusait toutes
les tentatives gaullistes pour autonomiser la défense et la
politique étrangère européenne.

Ce lien s'était évidemment distendu depuis la chute du mur en
1989. En 2002, le chancelier Schröder avait même pris l'initiative,
pour la première fois, de s'opposer aux États unis en refusant de
soutenir l'invasion de l'Irak.
Mais aujourd'hui on est entré dans une toute autre phase avec un
président américain qui se montre désormais nettement plus agressif
vis à vis de la chancelière allemande qu'il ne l'est à l'égard du
président russe...

Ce retournement offre une opportunité unique de renforcer
l'intégration européenne. Mais cela implique aussi d'obliger
l'Allemagne à changer radicalement de politique en Europe et de
renoncer enfin à son égoïsme mercantiliste insupportable.
Sans quoi un tel renforcement de l'intégration européenne ne pourrait
pas être acceptable pour les autres Européens. Et au premier chef pour
les Français et les Italiens...

Pour l'instant l'Allemagne est toujours occupée militairement par les
USA et on ne voit pas trop comment cela pourrait cesser sans crise.

[Cardinal de Hère]

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On ne mesure pas le traumatisme que représente pour nos voisins le fait
d'être considérés désormais comme ennemis des États unis. Pour des
Français, depuis de Gaulle, les États unis ont toujours été crédités de
mauvaises intentions impériales
Pour les Allemands, qui avaient déjà émigré en masse vers les États unis
depuis le XIXème siècle, l'Amérique était aussi devenue, depuis la
seconde guerre mondiale, le phare de la démocratie et le rempart ultime
face à l'ogre soviétique
Et du coup le gouvernement allemand a toujours été depuis 1949 l'allié
le plus fidèle des États unis, celui qui refusait toutes les tentatives
gaullistes pour autonomiser la défense et la politique étrangère européenne.

L'impérialisme américain de Trump défend ses intérêts économiques et
financiers. Le mondialisme des neocons impose aux USA et aux pays
européens de renoncer à leurs intérêts nationaux pour adhérer à une
mystique supranationale. Les Allemands ont su profiter des neocons pour
faire avancer leurs intérêts géostratégiques et économiques. Mais cette
période est révolue. Et la MerklaSS qui voit l'Italie, l'Autriche, la
Hongrie, la Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie lui voler dans les
plumes, en fait l'amère expérience.

[zw]

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On ne mesure pas le traumatisme que représente pour nos voisins le
fait d'être considérés désormais comme ennemis des États unis. Pour
des Français, depuis de Gaulle, les États unis ont toujours été
crédités de mauvaises intentions impériales.

Pas faux...

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Pour les Allemands, qui avaient déjà émigré en masse vers les États
unis depuis le XIXème siècle, l'Amérique était aussi devenue, depuis
la seconde guerre mondiale, le phare de la démocratie et le rempart
ultime face à l'ogre soviétique

Pas faux...

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Et du coup le gouvernement allemand a toujours été depuis 1949
l'allié le plus fidèle des États unis, celui qui refusait toutes les
tentatives gaullistes pour autonomiser la défense et la politique
étrangère européenne.

Certes...mais le détachement de l'Allemagne, disons la prise de
distance de l'Allemagne avec les USA ne date pas d'hier, cela fait 5 ou
7 ans maintenant.

L'Allemagne prend ses distances avec les USA car les USA ont identifié
l'Allemagne au sein de l'Europe comme une menace.


Dejà en 2014..Merkel expulsait des diplomates Américains. La NSA et la
CIA surveillent l'Allemagne de près car l'Allemagne a une économie
saine, des finances publiques saines, cela inquiète les USA. Les USA
n'aiment pas que des pays prennent de la force.

https://groups.google.com/forum/message/raw?msg=fr.soc.economie/sbOvYoiYKDo/CjrqeaNFVTYJ

Le fait que l'Europe prenne un peu de distance avec les USA est une
bonne chose. Mais l'Europe doit rester l'allié des USA car le socle de
valeurs est commun et le monde est une jungle.