Post by Stephane T.Post by zwTu as l'air d'oublier un truc assez simple: la productivité de
l'économie est quand même la base incoutournable du niveau de vie.
Je ne l'oublie pas, je reste simplement conscient que les peuples sont
souverains et libre de décider en leur âme et conscience du niveau de
vie qu'ils désirent.
Il faut quand même qu'ils s'en donnent les moyens, le niveau de vie ne
se décrète pas du jour au lendemain. C'est un certain nombre de chose,
comme par exemple:
- Un certain niveau de santé, de conditions sanitaires
- Un certain niveau d'éducation générale et de connaissances
- Un certain niveau d'infrastructures de transports des gens, des
biens, de l'information
- Un certain pacte social, donc des lois et réglements, un état de
droit.
En gros voilà le nécessaire pour qu'un peuple soit prospère, n'importe
quel peuple peut devenir prospère. Les questions de ressources
naturelles ou je ne sais quoi n'ont pas grand chose à voir avec la
prospérité.
La véritable valeur, le capital de base est le pacte social,
l'intelligence des individus qui composent le groupe.
Post by Stephane T.Choix que la perte de souveraineté monétaire leur a retiré.
Mais non. Les Grecs sont en difficulté car ils n'acceptent pas leur
propre réalité. Ils veulent vivre à un niveau bien au delà de ce à quoi
ils peuvent prétendre comte tenu des fondamentaux précités ci-dessus.
Post by Stephane T.Post by zwPour que l'économie Grecque reparte, il faut que le niveau de vie se
réaligne avec la productivité intrinsèque de cet espace
économique.. en gros, -30% sur le niveau de vie. La meilleure façon
est bien entendu la dévaluation.
Absolument. Dévaluation qu'ils ne peuvent pas opérer, puisqu'ils ne
sont pas souverains.
Oui.
Post by Stephane T.Et hors de question de dévaluer l'Euro en général, l'Allemagne aurait,
au contraire, besoin d'une ré-évaluation.
Disons que l'Allemagne est un problème pour la zone euro comme l'est la
Grèce. Les deux sont hors du nuage en terme de gains de productivité
cumulés depuis 15 ans.
Mais l'un n'excuse pas l'autre, ce n'est pas à cause des Allemands que
les Grecs coulent.
Post by Stephane T.Post by zwOui. Si la Grèce avait la drachme, celui-ci serait fortement
dévalué et l'économie repartirait avec baisse du chomage,
croissance etc.. mais surtout -30% de niveau de vie. Ne pas
l'oublier.
Une dévaluation de 30% n'entraine pas une baisse de niveau de vie de
30% car la dévaluation touche surtout les produits importés. L'impact
sur les produits locaux est largement moindre.
Je n'ai pas précisé le niveau de la dévaluation. Effectivement, le lien
n'est pas 1:1 et il est compliqué. Pour preuve, l'Euro n'a pas bougé et
le niveau de vie Grec à fait -25%. Valeur de la monnaie et niveau de
vie sont des choses distinctes, liées et compliquées.
Post by Stephane T.Mais de toutes façons, là n'est aps le problème. Une dévaluation
serait un problème Grec et non Européen.
Une dévaluation n'est pas un problème, c'est une opération financière
comme une autre, cela peut se révéler utile dans certains cas.
Post by Stephane T.Post by zwPost by Stephane T.Pour esclavagiser un peuple, nous sommes d'accord.
En l'occurence non, la dette est un moyen de pression sur le peuple
pour qu'il fasse les efforts de réformes structurelles en matière
économique.
Nous venons de dire exactement la même chose. Moi avec un language
brut, mais emprunt de vérité et toi d'une façon politiquement
correcte.
Il est tout à fait respectable qu'un peuple décide de s'organiser pour
une faible croissance, de faible gain de niveau de vie... parfaitement
respectable et louable dans une certaine mesure. Mais le problème est
l'écart avec les partenaires.. .si les partenaires font +1% de niveau
de vie par an en moyenne sur longue période et que la Grèce fait +0.2%,
alors, au bout de 20 ans, certains phénomènes apparaissent comme le
départ des talents, la fuite des cerveaux. A ce moment là, le pays
devient prisonnier de sa stratégie, il ne peut plus accéder à autre
chose, il aura perdu en souveraineté.
Post by Stephane T.Post by zwEffectivement, la situation Grecque est sans issue à moyen terme, le
retard accumulé par l'économie Grecque est si important qu'on a du
mal à imaginer un pays rattraper 15 ans de retard dans les 10
prochaines années.
Si les Européens donnent une dernière chance aux Grecs dans les
jours qui viennent, ce sera simplement pour réunir les conditions
d'une rupture dans 9 mois.
Le problème de la Grèce est une bande annonce de ce qui va arriver aux
autres pays Européens à court, moyen et long terme selon la vitesse à
la quelle l'économie de ces pays diverge de l'économie Allemande.
La performance de l'économie Allemande est un problème pour l'Eurozone,
probablement un problème aussi important que le dossier Grec même si à
court et moyen terme, ce problème est parfaitement liquide.
Post by Stephane T.- sortir de l'Euro (et je ne parle pas de redonner une souveraineté
monétaire, mais seulement des taux de change variables).
- ou bien faire un transfer de richesse des pays riches vers les pays
pauvres (dont 80% au moins de l'Allemagne).
Non, la solution est de surveiller, mesurer, calculer les gains de
productivités de demander aux pays membres de déployer des politiques
économiques convergentes sur le moyen terme, c'est-à-dire à 10 ans.
Qu'un pays s'écarte pendant une dizaine d'années de la moyenne des
autres n'est pas très grave tant qu'il y a un retour vers la moyenne,
ce sont des degrés de liberté indispensables.
Par contre, ce qui est certain, c'est que l'Euro interdit totalement de
réaliser une politique économique qui serait franchement marqué à
gauche. Sauf à faire cela après une quizaine d'années de prospérité
avec des caisses pleines qui seraient vidées à la va vite.